|
Quête
d’identité à travers une série de travestissements
qui n’ont pas lieu par l’intermédiaire de costumes mais par celui
de gestes, de matières et d’objets. Théorème du travestissement:
superposant un autre comportement au quotidien, à celui qui est
socialement défini, les sujets recherchent les couches les plus
intimes de leur identité. En ce sens leurs rapports avec les matières,
les gestes et les objets fonctionnent comme des acting out investigateurs.
Etude intercorporelle
en deux parties réalisée entièrement par deux femmes
à la recherche de leurs propres structures mentales, leur propre
poétique, leur propre langage. L’une filme l’autre. Espace intérieur
de Katerina assumé par elle même et regardé/filmé
par Maria. Espace intérieur de Maria assumé par elle-même
et regardé/filmé par Katerina.
Fonctions interchangeables.
Tentative de dépassement des dichotomies classiques sujet/objet,
agir/transcrire, voir/être vue.
La caméra
devient prolongement du corps, œil qui touche.
Transformation de
signes intuitive mais consciente.
Enchaînement
des images spontané mais structuré.
Comportement improvisé
mais pas fortuit.
Lenteur extrême
d’un temps intérieur.
Le vide auditif
en tant que dimension mentale et temporelle.
Matérialisation
du concept à travers le corps qui se charge de la fonction sémantique
au détriment du mot.
Surgissement d’un
langage contre verbal, contre rationnel, contre culturel.
Le corps et le mental
féminin: pour une différente définition du rapport
entre l’inconscient, les sens et la communication.
Dimension politique
de l’identité féminine.
Dimension politique
du corps.
Dimension politique
du langage poétique.
Dimension politique
du Super 8.
M.K. - K.T., 1976 |
|