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“Les œuvres de Lena
Vandrey qui se trouvent au Musée d’Art Brut de Lausanne, acquises
par Dubuffet, sont des effigies de femmes, des sortes de déesses,
d’amazones, des personnages totémiques d’une grande force d’expression.
Elles sont faites de matières très brutes. Ce n’est pas de
la peinture illusionniste. Il y a une tension dramatique qui détruit
le système de représentation pour créer un contact
beaucoup plus charnel avec l’objet” (Michel Thévoz).
Un voyage à travers les textes poétiques
et le récit autobiographique de Lena Vandrey. L’artiste parle de
ses racines, de sa philosophie, de sa démarche de peintre, de ses
techniques. On la voit en train de travailler, on pénètre
dans son monde: son atelier, ses peintures, ses collections, son lieu d’habitation,
le paysage du Gard qui l’inspire.
Ce portrait filmique est né d’un
double mouvement: la rencontre de Lena Vandrey avec notre univers cinématographique,
notre rencontre avec son univers pictural, son espace et sa collection
de figures de procession et de poupées articulées.
Croisements d’imaginaires, de mythologies: le Sud, les origines,
la quête d’une “grécité”, la quête du potentiel
magique de l’image, le féminin comme “force amoureuse”. Croisements
de gestes plastiques: l’un sur support de toile, l’autre sur support photographique
et filmique. Nous avons invité l’artiste à devenir elle-même
corps-peinture, peinture filmée. Nous avons mis en scène
ses textes, ses tableaux, ses objets, son espace. Tentative de la révéler
comme une incarnation de sa propre mythologie.
M.K. - K.T., 1992
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