Club Esthétique & Complexité

Maria Klonaris
&
Katerina Thomadaki
Rencontre autour de l’œuvre numérique QUASAR
du Cycle de l'Ange


copyright: Klonaris/Thomadaki
 

Maria Klonaris et Katerina Thomadaki sont cinéastes, plasticiennes et théoriciennes. Initiatrices du Cinéma corporel, elles ont réalisé un grand nombre de longs et courts-métrages, performances de projection et installations, exposés sur le plan international. Elles ont publié de nombreux articles et ouvrages. Leurs œuvres font partie de collections publiques comme les Archives Françaises du Film/CNC, le Centre Georges Pompidou, le Fonds National d’Art Contemporain, la Bibliothèque Nationale. Katerina Thomadaki est professeur associé à l’Université Paris 1 en arts plastiques et en cinéma.
Klonaris et Thomadaki explorent des dimensions inhabituelles de la vision et de la perception. Leurs œuvres numériques récentes, PULSAR, QUASAR, ANGEL SCAN, de la série «extragalactique» du Cycle de l’Ange poussent l’image en mouvement à ses limites expressives et proposent des expériences esthétiques, mentales et psychiques complexes.
Maria Klonaris et Katerina Thomadaki présenteront QUASAR (2003, oeuvre numérique sonore, 32 min, musique originale : Spiros Faros). Séance introduite par Louis-José Lestocart et les artistes. La projection sera suivie d'une discussion.
www.klonaris-thomadaki.net

Invitées par Zoé Kapoula, Directrice de Recherche au CNRS (Physiopathologie de la vision et de la motricité binoculaire) et Louis-José Lestocart (critique à Art Press et auteur de Entendre l’esthétique dans ses complexités , L’Harmattan, 2008), Maria Klonaris et Katerina Thomadaki présenteront Quasar (2003, œuvre numérique sonore, 32 min, musique originale : Spiros Faros) Séance introduite par Louis-José Lestocart et les artistes.
La projection sera suivie d’une discussion.

ENTREE LIBRE


« Dans Quasar, l’œil est toujours présent, mais il est en quelque sorte démultiplié, surmultiplié vers une vision infinie. La figure de l’Ange semble réellement y courber l’Univers. (…) Le surgissement sur l’écran de formes non-linéaires, sculptures tridimensionnelles, qui ne sont ni seulement des courbes ou des surfaces, mais qui sont comme des « objets » rappelant les représentations mentales physiques et mathématiques, insuffle l’idée de topologie de l’esprit ou de la pensée. Comme si l’on percevait le monde à l’échelle de Planck ».
Louis-José Lestocart

« La vision devient contemplation dans Quasar .(…) Il y a une infinitude. On est aux limites des choses qui ont une limite, donc au bord de l’illimité. L’image électronique scintille comme la limaille qui s’agglutine et se disperse au-delà des bords.
Maria Klonaris et Katerina Thomadaki interrogent le geste cinématographique en tant qu’il est un geste instable, périlleux, qui met en crise le regard du spectateur qui se trouve pris dans une situation d’exploration, de risque pris avec sa place, son identité, ses limites, son immobilité, sa vie et sa mort ».

Marie-José Mondzain